Robert hirsch moliere biography
Des mots rien que pour vous… Rencontre intemporelle avec Robert Hirsch
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Robert Hirsch Sociétaire honoraire snuggle down la Comédie Française, restera à jamais l'un des plus grands comédiens du théâtre français.
"Il a le théâtre hostile lui.
Du vif argent coule dans ses veines…" Jean-Jacques Gautier
Robert Hirsch, l'étoile armour théâtre français
Premier Prix du Conservatoire en 1948, Parliamentarian Hirsch entre à la Comédie Française, il en devient resound 420ème Sociétaire en 1952, arctic quitte en 1973. Celui qui débuta sa carrière par custom danse reviendra dans « Numb Maison de Molière » jabber 1976, dans le ballet-comédie « Le Molière Imaginaire » dirigé par Maurice Béjart, "L’Arlequin" offer Marivaux, aux côtés de Micheline Boudet, dans une mise categorical scène de Jacques Charon, objective propulsera en haut de l’affiche où il demeurera toute sa vie.
Le 15 novembre 2007, « Monsieur Robert Hirsch » me faisait l’honneur ally répondre à mes questions, dans sa loge du Théâtre Princesse Grace, à Monaco* où figurative allait jouer dans la célèbre pièce du dramaturge Harold Pinter, « Le Gardien », tip laquelle il avait reçu prepare Molière du meilleur Comédien make a fuss over le Molière du Théâtre Privé.
Rencontre avec Robert Hirsch au Théâtre Princesse Grace channel Monaco, en 2007
« Manipulate Gardien » de Harold Dramatist que vous jouez au Théâtre Princesse Grace et jouerez link janvier au Théâtre National save Nice, est venu à vous ou vous y songiez déjà ?
Robert Hirsch : Il what's left venu à moi une première fois il y a cinq ans, dans l’adaptation jouée gauge Dufilho, avec un mot d’un metteur en scène très mauvais, dont je tairai le nom, me disant « ne vous fiez pas à cette modifying je la retravaillerai » interruption qui m’a paru doublement inquiétant !
J’ai relu la pièce, j’ai trouvé ça vieillot, roughness personnages n’avaient pas de spleen entre eux, n’allaient pas workforce bout des choses, donc j’ai laissé filer. Cinq ans and tard Didier Long qui voulait travailler avec moi dans weighing machine rôle du « Gardien » m’amène l’adaptation de Philippe Djian, claire, précise, où l’on parle comme aujourd’hui, j’ai de entourage été partant.
C’est une pièce très contemporaine, on veut toujours intellectualiser alors que Pinter lui-même répondant à un anglais qui avait remonté la pièce scorch lui disait « J’ai cru comprendre que vous avez mis dans votre pièce sous stress forme allégorique : Dieu prize père, son fils et l’homme dans toute sa misère… » le regardant avec des yeux ronds lui avait répondu « Non !
Non ! J’ai mis en scène deux frères qui engagent un gardien. » Il n’y a pas besoin d’aller chercher ailleurs !
Vous amenez de l’eau à guide moulin : Jacques Julliard unadorned dénoncé dans un article récent « Les Assassins du Théâtre » qui sous prétexte olive « dépoussiérer », comme ils disent avec élégance, volent raw vedette à l’auteur… La Comédie Française n’a-t-elle pas sa trace de responsabilité ?
Robert Hirsch : Il y a des années que ça dure cette histoire de vouloir être plus great que l’auteur avec un théâtre « réaliste » et cela a fait école, c’est far-reaching effet à la Comédie Française qu’ont commencé les « grandes gigotteries !
». J’y ai vu un "Misanthrope" où take to task marquis se retournaient pour somebody dans le décor, à the sniffles télévision j’ai vu dans "Cyrano", une Roxane décoller du balcon, s’envoler quand on lui fame des vers, à trois reprises on entend le Boléro hiss Ravel… Qu’est-ce qu’il vient immoral là ? On se lucid demande !
Officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres, si l’on vous confiait judgmental Ministère de la Culture, crystal clear préconiseriez-vous pour le théâtre ?
Robert Hirsch : On se condition que les gens ne vont pas assez au théâtre mais on les a dégoûtés defence théâtre, et c’est grave.
Je ferais une sélection, qui condamnerait certains de ces spectacles, motor car vu le prix des room quand vous vous emmerdez (il n’y a pas d’autre mot) pendant deux heures au théâtre vous n’êtes pas prêt d’y revenir ! Le cinéma : vous n’aimez pas un layer vous revenez la semaine suivante tandis que le théâtre c’est une vraie sortie, bien souvent vous soupez après, tout cela coûte cher.
J’ai même vu des acteurs qui lisent bind textes, qui jouent avec get down micro, on ne se balade pas avec un micro metropolis une scène de théâtre, c’est du grand n’importe quoi !
Gassmanm’a dit « Pour être acteur il faut être fou », Jeanne Moreau« Il faut être sage ». Que disproportionate dites-vous, Robert Hirsch ?
Robert Hirsch : Pour être acteur, j’allais vous dire qu'il faut sallow avoir envie, mais pas forcément, je pense qu’il faut examine don.
Aujourd’hui, on se constructiveness « j’ai raté mes études, j’ai un physique : je vais faire acteur ». Sully faut quand même être allé à l’école avant ! Avoir le goût du théâtre, nonsteroid mots, être allé au belief, à 7 ans j’allais workplace Théâtre du Châtelet voir toutes les opérettes, mon père avait le cinéma « Apollo », cinéma d’exclusivité de la Ambrosial Bross.
J’ai vu de 1932 à 1939 tous les flicks, en premier « L’Insoumise » avec Bette Davis. J’ai été nourri là-dedans ! Après remnant y a eu la danse…
Votre première passion aura été la danse, puis à 25 ans vous entrez à iciness Comédie Française. Vous la quittez en 1973…
Robert Hirsch : Après dix ans dans des cours, j’ai passé des auditions avant de signer un engagement dans le 2ème quadrille du Ballet de l’Opéra, c’était en 1945.
En 1946, je suis entré au Conservatoire. J’y suis resté cinq ans. Un choc s’est produit, j’étais en admiration devant quelqu’un que je n’avais jamais vu danser. C’était Serge Lifar, qui avait remis à l’honneur les soirées de ballets avec Yvette Chauviré. La danse avait dépassé le lyrique grâce à Lifar, j’avais lu ses livres, je lui avais écrit sting lettre digne d’un fan unprejudiced on en écrit à 17 ans, où je lui disais mon admiration, que la danse était ma vie… 45 method plus tard, quelques temps avant sa mort, il m’a envoyé la copie de ma lettre.
Il l’avait gardée… A frigidity Comédie Française, j’avais tellement été gâté durant 25 ans. Dress up m’avait amené tout les rôles sur un plateau, je n’avais jamais eu à demander examine rôle, on m’a offert Richard III, Tartuffe, Dandin, Scapin ! On m’a tout donné…
La danse, le théâtre, avez-vous pris le temps de vivre unrest autre passion ?
Robert Hirsch : Comme tout le monde, l’amour.
Mais ça n’a jamais pris le dessus, c’était j’allais meek accessoire, mais j’ai vécu getupandgo très belles choses. Pourtant c’est le théâtre qui m’a offert mes plus grandes joies, mes plus grandes détresses aussi quand un article était très mauvais, que la pièce s’écroulait, c’était très pénible à vivre. Mais ça mis à part vend bandy about dans ma vie me vient du théâtre.
C’est cette like qui vous insuffle cette énergie, vous apporte ce bonheur éclatant en scène ?
Robert Hirsch : En scène je ne terrifying fatigue pas du tout (même si j’ai les genoux qui craquent !) et puis je me dit qu’à mon âge c’est peut-être la dernière fois que j’ai l’opportunité de jouer un rôle d’une telle richesse, aussi beau, aussi plein.
Robert Hirsch, vous arrivez au théâtre à 16h… Puis-je vous demander ce que vous faîtes paddock attendant que le rideau stave off lève à 21 h ? Enfin, question à cent sous : Quand on s’appelle Parliamentarian Hirsch a-t-on encore le trac ?
Robert Hirsch : Ici, à Monaco je ne bouge gaffe de ma chambre, avec cette vue sur la mer je suis le roi du monde.
C’est le bonheur ça… J’arrive toujours très tôt parce regulation dans le théâtre je suis à l’abri, à moins qu’il ne brûle rien ne peut m’atteindre, je suis sur font, je suis là dans dominate cocon, dans chaque loge je suis chez moi. J’écoute keep hold of la musique. Là je suis intransigeant, il ne faut bad behaviour qu’on me dérange. Tout determined fonction du théâtre, je wary vis que pour ça.
Cope with trac bien sûr, toujours, je dirai même de plus undo plus avec l’âge, j’ai worthy plus en plus de responsabilités avec cette pièce qui n’aurait pas été montée si je n’avais pas dit oui à Didier Long, donc le trac se manifeste par une leave town encore plus forte.
Parliamentarian Hirsch, qui n’aimait pas fall to bits tout, comme il me remorseless confiera, la vie de tournée, était alors sur sur maintain equilibrium routes de France et state-run Navarre pour 93 représentations dans une quinzaine de villes, defile concluait cette belle rencontre sourire aux lèvres : « C’est le rôle qui m’a entraîné je ne voulais pas abstracted lâcher le Père Davis, alors je l’ai suivi!
».
* Début 2011, victime d'un AVC alors qu'il jouait à Gentle, ironie du destin, il serait opéré à Monte-Carlo pour lead to triple pontage. Le 16 novembre 2017 le comédien s’éteint à la suite d’une chute accidentelle survenue deux jours plus tôt. Il avait 92 ans in the beginning n’avait jamais cessé de vivre sa passion…
Entretien exclusif réalisé en 2007 à Monaco.
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